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Mardi 13 février : Paris - Téhéran
Après quelques jours de pause en France, un nouveau mois asiatique se dessine. Les trois semaines de Turquie sont de bonne augure. Journée d'avions. Pas de supplément pour l'excédent de bagages. Pause de 2h à Londres, puis de 45 minutes à Baku, en Azerbaïdjan. L'arrivée sur la capitale de cet état de l'ex Union Soviétique, de nuit, donne une assez belle impression. La mer Caspienne, totalement noire, contraste joliment avec les lumières de la ville. L'atterrissage sur Téhéran est similaire. Les filles se voilent avant de descendre d'avion. Je récupère le vélo en bon état, à part le grip de guidon un peu tailladé. Et un taxi me propose de me trouver un hôtel, à 1h du matin. Je me fais arnaquer sur le prix de la course et au change. Normal, je dois sembler paumé dans cet univers si différent.

Mercredi 14 février : Téhéran
Le petit dej de l'hôtel ressemble à ceux des hôtels turcs. Puis je pars me balader en ville. L'activité grouille. Aucun feu n'est respecté, les motos roulent en sens inverse, les piétons doivent forcer le passage pour traverser. L'air pollué dissimule les montagnes enneigées que l'on devine au nord de Téhéran. Je rencontre Saied, qui me fait visiter le quartier, le bazar, son échoppe. Il me sert d'interprète pour acheter des timbres. Ce coin donne une mauvaise image de la ville, regrette-t-il. Rendez-vous est pris le 11 mars, lors de mon retour, pour découvrir ensemble des endroits plus agréables.

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Jeudi 15 février : Téhéran - Na'lbandan
Je me réveille en sachant que cette journée va préfigurer mon prochain mois. La traversée de Téhéran à vélo, un peu redoutée, se passe sans accrocs. Déjà des motards ou automobilistes s'arrêtent pour me poser les habituelles questions. L'Iran ressemble davantage à la Turquie qu'à l'Europe. Ça me plaît. Puis les encouragements parfois surexcités des routiers confirment. On m'offre le thé, la température et la météo sont idéales. Le paysage est totalement désertique, à peine troublé par de petits villages. Je termine avec le compteur à 77 km, un peu crevé par la succession de faux plats et de vraies montées. Je me pose au milieu de nulle part, dans un décor que j'affectionne, tout comme cette première journée. De très bonne augure.

Vélo

Vendredi 16 février : Na'lbandan - Shur Ab
Après une nuit peu agitée (calme explique), je continue la route vers Qom, ville très religieuse. Le ciel bleu, aidé par une température plutôt élevée, donne un avant-goût d'été. Je fais halte dans un petit resto pour prendre un Parsi-Cola. Et oui, la célèbre marque américaine n'a pas su très bien s'implanter partout. Je commande ensuite un 'yogurt', ce qui provoque l'hilarité. C'est un mot turc, j'aurai dû demander du 'mast'. Très vite tout le monde vient s'asseoir à ma table, me donne des conseils, des adresses. Quelques km plus tard, deux camionneurs en pause m'invitent à partager la fin de leur repas dans la cabine. Ils adorent mes cartes postales de Paris, et me dévalisent mon stock. Le soir, idem, avec deux Iraniens en route pour Bandar-e Abbas. Quel pays chaleureux ! Je termine par un nouveau plantage de tente en sauvage, dans un paysage une nouvelle fois unique.

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Samedi 17 février : Shur Ab - Kashan
Rien de particulier avant la pause resto du midi, qui comme hier se transforme en réunion massive. Un bon riz-kebbab plus tard, la route me mène à Kashan, ou je décide de faire un ravitaillement en prévision des prochains kilomètres de désert. Tout le monde veut essayer le vélo, on m'offre du thé, des fruits. Intervient Hamid Reza, qui me harcèle de questions. Il m'invite à sa boutique, puis chez lui pour le dîner, puis à dormir. Je passe une excellente soirée avec lui, sa femme, et une série d'amis. Il s'extasie face aux magazines français que j'avais ramenés et apprécie la technologie de l'appareil numérique.

Dimanche 18 février : Kashan - Den Zireh
Avant de quitter mes hôtes, je visite Kashan avec Hamid Reza Puis déjeune avec sa famille. Il me reste peu de temps aujourd'hui pour me rapprocher d'Esfahan mais l'important demeure les discussions animées avec des Iraniens très curieux de savoir comment est le monde extérieur. Je me pose le soir à l'écart de la route, dans des dunes rocailleuses.

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Lundi 19 février : Den Zireh - Tarq
Rude journée qui m'attend. Pour les brusques changements d'altitude, la carte m'avait prévenu. Mais j'ignorais qu'un vent violent allait me rappeler aux pires heures danoises. Je m'arrête à un petit poste de police, ou trois gars de faction s'intriguent de la présence d'un cycliste en Iran. J'ai toujours eu de bons contacts avec les forces de l'ordre. Un 'welcome', une poignée de main, voire même quelques mots d'encouragement en allemand... Aujourd'hui de nombreuses voitures s'arrêtent à mon niveau pour me proposer un bout de chemin motorisé. Je décline poliment les offres. Je commence à être haut, la nuit s'annonce fraîche. J'espère atteindre Esfahan demain soir.

Mardi 20 février : Tarq - Esfahan
Ce matin, je tombe sur le premier Iranien agressif. Un berger, qui tient absolument à ce que je lui offre mon parka. Face à mon refus, il m'empêche de partir en tenant mon guidon. Je finis par m'en débarrasser, dans le calme. Alors il excite ses chiens pour qu'ils me prennent en chasse. Trois d'entre eux trop flemmards ne bronchent pas, mais l'autre suit sur une centaine de mètres malgré mon accélération. Suit une belle descente, un peu d'autoroute, un début de ville poussiéreux, et me voici à Esfahan, l'une des plus belles villes du pays. Une pose de quelques jours s'impose. Le soir, je rencontre quelques marchands de tapis qui apprennent le français. On se retrouve demain.

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Mercredi 21 février : Esfahan
Visite de la ville dans la matinée. Je me fais ensuite expliquer les délicieux mystères des tapis perses. Le soir, je retrouve Saied, Hassan et leur prof de français, qui a habité Nantes quelques années. On passe la soirée chez Hassan. Les contacts sont très faciles à établir ici, les relations très vite amicales. Au programme : un petit cours de français., quelques houleux débats sur la politique, la liberté, un bon repas, et de nouveaux amis.

Jeudi 22 février : Esfahan
Encore une balade dans la ville. Elle compte de magnifiques ponts sur une rivière non navigable. Chacun héberge un petit salon de thé au décor surprenant. Hossein me propose ensuite l'accès Internet depuis le PC de leur boutique. On y boit (encore) le thé, avec des touristes japonaises. De retour à l'hôtel, je rencontre Marie-Lys, une Française qui voyage en peignant. Elle vend certaines de ses aquarelles pour se financer. Dans une boutique, elle apprend à peindre sur un os de chameau, et obtient les félicitations méritées des autres artistes du magasin.

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Vendredi 23 février : Esfahan
Le vélo me démange ; heureusement, je repars demain. Aujourd'hui vendredi, journée sainte et fériée pour la plupart. Les parcs regorgent de familles venues pique-niquer. Je ne me lasse pas de contempler la place de l'Immam Khomeini, dont je fais plusieurs fois le tour, en compagnie de Mehdi, un étudiant en informatique de l'université d'Esfahan.

Samedi 24 février : Esfahan - Shahreza
Je quitte la ville. Ma route semée de rencontres passe vite : Behzad et Hossein, deux étudiants en anglais, heureux d'avoir trouvé en moi un futur correspondant ; un motard qui fait 5 km à mes cotés, etc ; Mehrdad, routier, qui me convie chez lui pour dîner, et dormir. Famille nombreuse et chaleureuse. Je me régale.

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Dimanche 25 février : Shahreza - Abadah
Dormir chez des routiers compte un inconvénient : il faut se lever tôt. Du coup, à 7h30, et après un copieux déjeuner, je me retrouve sur la route de Shiraz. Un vent du Nord m'accompagne sympathiquement. Un Iranien en 4x4 vivant en Allemagne me laisse ses numéros de téléphones pour le joindre "au cas où il m'arrive quelque chose". Je m'arrête ensuite pour une pause thé avec des cantonniers ravis d'avoir un prétexte leur permettant d'interrompre leur harassant travail. En faisant quelques achats à Abadah, Javad me propose sa petite mais conviviale maison pour le soir. Ambiance étudiante, guitare, et je ressens la frustration terrible qu'ils éprouvent à ne pouvoir voyager qu'à travers la réception d'un étranger.

Lundi 26 février : Abadah - Qadar Abad
Pas facile de quitter la générosité de ces nouveaux amis. Je termine la vallée pour pénétrer les montagnes du nord de Shiraz. La deux fois deux voies devient une fois deux voies. Pour la première fois je croise quelques véhicules que je juge dangereux. Sans plus. Lors d'une montée, le passager d'un camion sort complètement par sa fenêtre pour m'encourager. Un 4x4 s'arrête et m'offre des fruits. La police aussi, curieuse de savoir d'où je viens, m'intercepte en utilisant toute sa panoplie de sirènes. Toute la journée s'embellit d'événements tous de ce type. Camping dans la montagne.

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Mardi 27 février : Qadar Abad - Shiraz
Je veux atteindre Shiraz ce soir. Je ne dois pas traîner, il faut faire 153 km. La route, globalement descendante, me facilite le travail. Je me fais doubler par un cyclo-sportif dans une des rares montées. Complètement essoufflé, j'arrive à peine à lui parler. En arrivant à l'hôtel, je découvre un autre vélo de voyageur dans le couloir. C'est celui de Robert, un Anglais parti de Chine il y a 18 mois, et qui rentre chez lui à son rythme. Il fait approximativement le trajet que je rêvais de faire. Mais dans l'autre sens. Et surtout, lui, il le fait. On dîne ensembre. Il repart le lendemain matin, vers Esfahan, par la route du sud, assez escarpée. On va rester en contact, et on se reverra lors de son passage à Paris fin 2001.

Mercredi 28 février : Shiraz
Je pense en avoir fini pour le vélo. Je reste quelques jours à Shiraz, puis de petites excursions à Persepolis et Yazd, puis un retour sur Shiraz d'où mon avion décollera dans une dizaine de jours. Je fais désormais mes trajets en bus ou en stop. Ce matin, fait rare, une femme Iranienne m'aborde dans une librairie. Le responsable du magasin joue l'interprète. Plus tard, en cherchant un Internet café, on m'envoie de place en place. Je termine avec un rendez-vous pour demain, avec Ali, dans une boutique de CD-ROM.

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Jeudi 1 mars : Shiraz
RDV OK, connexion Internet correcte. 25 balles de l'heure, ça fait un peu cher, surtout comparé aux 6 francs en Turquie. Je m'informe en lisant le Teheran times, dans l'un des multiples parcs de la ville. En me promenant, je croise Reza. Il est guide touristique de Shiraz. Après un inévitable thé, il me propose de rencontrer son fils, qui suit une école de guides. Pour sa formation, il doit trouver des touristes. Un échange de services en quelques sorte. Rancard pris pour demain.

Interdits

Bien que s'assouplissant avec le temps, la loi, basée sur le respect de l'Islam, semble bien restrictive pour un occidental. Et de plus en plus pour les Iraniens, qui voient parfois avec jalousie certaines des libertés dont on bénéficie. Par exemple, la possession d'un jeu de cartes est interdit, celle d'un jeu d'échec a été autorisé il y a quelques temps. Exceptés quelques films d'actions (Arnold, Silvester, Bruce, Jacky et Jean-Claude ont la côte), toute création vidéo ou musicale occidentale est prohibée. Ils ne devraient pas se plaindre, ils évitent ainsi Britney Spears. L'alcool ne se vend que sous le manteau. Mais la plupart des petits commerces ont un stock caché, et certaines rues sont réputées pour les ventes illégales. On croise souvent des gens proposant "Vodka, Whyskie, Playing cards". A 250 balles la bouteille de Johny Walker, les intermédiaires doivent être nombreux. Les étrangers n'étant pas fouillés à l'arrivée, je sais comment financer mon prochain voyage...

Mais les pires restrictions concernent les relations hommes-femmes. Officiellement, pas le droit de se promener en donnant la main à sa femme ou à sa copine. De toutes façons, pas le droit d'avoir de copine. Et simplement discuter avec une fille pour un mec est soumis à une stricte règle : NON, sauf entre frère et sœur. Dans la réalité, c'est heureusement plus kool. J'ai tout de même vu la police séparer un groupe de jeunes filles qui bavardaient trop indécemment avec quelques garçons dans un parc. Mais beaucoup de jeunes ont une copine, et des relations sexuelles (attention, certaines familles effectuent un test de virginité de la fille avant d'accepter un mariage). Ceci dit, les jeunes semblant fortement disposés à un assouplissement des règles sociales, la prochaine génération aura peut-être la chance de vivre avec davantage de libertés.

La sortie du territoire pour un Iranien est soumise à de rudes conditions. Etudier à l'étranger, c'est jouable à condition d'avoir une marge financière conséquente, mais obtenir un boulot hors frontière est réservé à de rares exceptions. L'obtention d'un visa touristique, beaucoup plus facile administrativement, est juste très cher.

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Vendredi 2 mars : Shiraz
Journée touriste. Les ruines de Persepolis le matin. Je fais l'aller-retour en stop. Mais ça ressemble presque à un taxi, vue qu'il faut négocier le prix de la course. L'après-midi, visite des quelqes splendides mosquées et de la fameuse tombe d'Hafez avec Ali, l'élève guide. Il me mène sur les toits de vieilles batisses de la ville, d'où on profite d'une vue impressionnante sur Shiraz à la nuit tombante.

Samedi 3 mars : Shiraz
Je retrouve Ali par hasard. On se pose dans un parc. Comme chaque soir, une balade dans les rues de Shiraz et qqn m'aborde. Au début juste pour discuter, puis on s'installe dans une teahouse, l'équivalent sans alcool de nos bars. Aucune femme ne s'y pointe, les gens viennent ici pour discuter, se rencontrer et fumer le water-bubble.

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Dimanche 4 mars : Shiraz
La plus facheuse habitude des Iraniens consiste à modifier le prix en cours de transaction. Un taux de change, la course d'un taxi, une consommation. L'enjeu porte sur de petites sommes mais ils trouvent toujours une justification au grapillage de quelques rials. Aujourd'hui, c'est dans un Internet Café que l'on me réclame 40 minutes au lieu de 30. Je sors faire une petite balade cycliste jusqu'à l'aéroport. Dans la soirée, je croise Rame, un jeune qui m'avoue ne pas croire en Dieu. Il m'explique que le simple fait de m'avoir dit ça peut lui valoir la prison, et me décrit les conditions de vie sans débouchés de la jeunesse de on pays.

Lundi 5 mars : Shiraz - Yazd
Je change mes bagages d'hôtel et je pars en bus vers Yazd, avec le minimum sur moi. Je fais le trajet à côté de François, un architecte Suisse en voyage d'étude. Arrivés à l'hôtel, on retrouve Marie-Lys, et on partage notre chambre avec Bernard, un Palois qui termine un tour du monde à l'envers. A part pour sauter de continent en continent, il se déplace en bus. La scène est amusante : quatre francophones aux itinéraires totalement différents, dans le même petit hôtel de Yazd.

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Mardi 6 mars : Yazd
Les trois compères quittent la ville dès ce matin. Je me promène dans l'authentique vieille ville. Petites ruelles, maison en terre et paille, jolie lumière matinale. Je me pose dans un parc en milieu d'après-midi. Comme d'hab, en une demie-heure 3 ou 4 personnes viennent m'entourer. Behnam et Abassi, plus loquaces, restent avec moi jusqu'à tard dans la nuit. De retour à l'hôtel, je vois Kaki, un Japonais parti pour deux mois (Iran, Azerbaidjan, Georgie, Chili). On partage la chambre.

Les Français célèbres en Iran

Quand j'annonce que je suis Français, je n'ai droit qu'à des réactions positives. Notre pays bénéficie incontestablement d'une très bonne image internationale. Déjà en Europe les gens semblaient ravis que je sois Français et non Allemand comme ils le croyaient initialement. Mais en Turquie et en Iran, le constat est plus frappant encore. Souvent on me cite des Français célèbres. En tete, et ultra-largement, Zidane. Le fait qu'il soit musulman ajoute encore à son prestige ici. En second, à égalité, arrivent Jacques Chirac et Fabien Bartez. Excepté un vieux monsieur qui s'amusait à me nommer tous les présidents sans erreur de Chirac à De Gaulle, les hommes politiques ne figuraient pas dans les listes. Quelques acteurs (Alain Delon, Lino Ventura, Louis De Funès) ont vu leur réputation pénétrer le peuple iranien. On m'a cité quelques écrivains : Victor Hugo, et même Lamartine (à Esfahan, par un ex-étudiant en Français, recyclé dans le change de dolars au noir). En vrac, certains connaissaient Nicolas Anelka ou Didier Dechamps.

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Mercredi 7 mars : Yazd - Shiraz
Je retourne dans la vieille ville qui m'a tant charmé hier. Shahab me sert de guide. On monte sur les toits, on entre dans quelques maisons en construction, il connait bien les recoins de sa ville. Plus tard je retrouve Behnam. Les discussions entre garçons et filles étant officiellement interdites, il est en proie à toutes les difficultés pour voir sa copine. Il n'a pas son numéro de téléphone. De toutes façons, les parents surveillent les communications. Depuis 6 mois, ils ne se rencontrent que lorsque le hasard leur procure quelques heures de liberté non surveillée. Bus du soir pour faire les 8 heures vers Shiraz, en compagnie de Kaki.

Jeudi 8 mars : Shiraz
Deux très courtes nuit à Yazd, une nuit blanche à cause de l'inconfort du bus, je passe ma journée en mode sieste. L'obtention d'un visa iranien depuis la France, via l'unique Tour Operateur, impose l'achat de trois nuits en hôtel haut de gamme. Pour faire entrer des devises. Je baigne donc dans un luxe relatif.

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Du Vendredi 9 mars au Samedi 10 mars : Shiraz
Mes derniers jours à Shiraz. Toujours entouré de jeunes Iraniens qui viennent spontanément à mon contact. Amir, 12 ans, m'accompagne lors de mon shopping au bazar. Puis je retrouve Ali, à qui je fais découvrir les joies de l'Internet.

Dimanche 11 mars : Shiraz - Téhéran
Avion Shiraz-Téhéran. Fabuleux accueil des reponsables d'Iran Air, qui bichonnent mon vélo. La longue soirée dans l'aéroport de Teheran est occupée par la diffusion du derby local de football. 200 personnes ont choisi le hall pour suivre le match gratuitement. Grosse ambiance. De 16h à 6h du matin, l'aéroport de désemplit pas. C'est bientôt la fête du nouvel an Iranien, les familles se reforment. Je discute ainsi avec de nombreux expatriés (Autriche, Allemagne, USA), intrigués par mon vélo.

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Lundi 12 mars : Téhéran - Paris
Rude négociation pour réduire le prix de mon supplément bagage. Je tombe sur un féroce qui cherche à me taxer au maximum. Je lui dis que je n'ai plus de dollars, il ne me crois pas mais baisse un peu son tarif. Ce petit jeu dure presque une heure. Le départ approchant, la pression monte : mes affaires étant déjà embarquées, il serait embêté s'il devait les récupérer ; de mon côté je n'ai pas envie de rester bloquer en Iran... Bref, on s'entend sur 30 dollars. Mieux que les 120 initialement réclamés. Puis je récupère mon dernier avion, qui clot cette belle parenthèse nomade de quelques mois.

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