Avant Pays précédent (Italie)
DrapeauRe-France - 2000
Pays suivant (Turquie) Avant

Du Samedi 18 novembre au Dimanche 19 novembre : Ventimiglia - Nice
A peine franchie la frontière avec l'Italie, je change à nouveau d'état pour traverser Monaco. Les drapeaux rouges et blancs décorent la ville en ce jour de fête. Le soleil resplendit, le spectacle me plaît, la route avance vite. J'arrive chez Gé vers 17h. J'y reste pour le week-end. Balades dans Nice (à vélo, à pied, et en Jeep), tournée de ses potes, concert. On ne s'ennuie pas, on dort peu.

Lundi 20 novembre : Nice - Brignoles
Je fais un crochet par Montpellier avant de remonter sur Lyon et Paris. Je profite donc encore un peu de la côte : St Laurent du Var, Antibes, Juan-les-Pins, Cannes et sa Croisette, ...que des jolis noms de coins ultra-bondés l'été. La N7, entre Cannes et Fréjus, mérite le liserai vert que lui accorde la carte Michelin. A partir de Fréjus, je quitte la mer direction Aix. La pluie revient aussitôt. Mon compteur passe le cap des 6000 km depuis Paris, et j'atteins Brignoles.

***

Mardi 21 novembre : Brignoles - Salon-de-Provence
Le mistral a remplacé la pluie. Plus fatigant mais moins inconfortable. La route rencontre quelques difficultés pour rester dans une vallée, et grimpe parfois. Avant Aix, je double un papi cycliste, qui me rattrape pour savoir d'où je viens. Lui aussi a cyclo-randonné dans sa jeunesse. Il modifie son itinéraire pour m'aider à contourner Aix puis prendre un raccourci vers Salon. Faut pas que je perde le fil de ses explications pour la suite du trajet, ma carte n'indique pas ce chemin... Un petit hôtel à l'entrée de la ville, dans lequel je calcule qu'il reste 120 km pour arriver à Montpellier.

Du Mercredi 22 novembre au Dimanche 26 novembre : Salon-de-Provence - Montpellier
Mauvais calcul, je dois en réalité parcourir 136 km aujourd'hui. Mais le vent favorable m'aide grandement. Je retrouve foule d'ami(e)s sur place. Dame Sandrine fait le voyage de Paris (en avion, son nouveau moyen de transport favori). Logés chez Sophie et Xavier, nourris par les talents culinaires d'Hélène et Sophie, ou par les restos montpelliérains, conduits par le Ben, salué par Gégé, le week-end est chargé. Quatre jours de programme improvisé sans toucher au vélo, à part pour y mettre de tout nouveaux pneus. Les soirées entre amis m'avaient un peu manqué, je me rattrape bien pendant ce week-end prolongé et passionnant.

***

Lundi 27 novembre : Montpellier - Pont-Saint-Esprit
Remettre les sacoches, dire au revoir à tout le monde, et repartir seul ; sans grande impatience. Mais je dois reprendre un bon rythme pour atteindre l'Isère mercredi soir, où habitent mes grands-parents. Le temps clément me pousse presque à rouler en tee-shirt. Depuis l'Italie je roule pour rejoindre des amis ou de la famille dans le Sud de la France, et pour boucler mon voyage absolument à vélo, mais le plaisir de la route a diminué. Pour preuve, je ne fais même pas le détour (5 km) pour aller voir le pont du Gard. Vivement l'Asie !

Mardi 28 novembre : Pont-Saint-Esprit - Tain l'Ermitage
Je remonte la vallée du Rhône, rive droite, sur la N86. Les paysages sympathiques guident mon trajet. Peu de passage. Je reçois plus d'encouragements que d'habitude : des saluts par la fenêtre, des klaxons, ... Pourtant la journée reste tranquille, la route plate et le léger vent de sud facilitent le pédalage. Je traverse le fleuve avant de m'installer, dans un hôtel pas trop cher, mais qui demande tout de même 10 francs pour ranger le vélo au garage. Pour un établissement conseillé par la Fédération Française de Cyclotourisme, c'est le comble...

***

Mercredi 29 novembre : Tain l'Ermitage - La Verpillière
Les remarques que l'on avait émises au Danemark contre le vent commencent à avoir quelques agréables répercussions. Depuis Montpellier, Eole réduit notablement mes efforts. Comme quoi il faut parfois râler. Je me fais arrêter par un monsieur qui, intrigué par mon véhicule, a stoppé le sien (motorisé) sur le bas-côté. Déçu que je ne fasse pas le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, il s'excuse du retard qu'il me cause et me souhaite une bonne fin de voyage. Celui du jour s'interrompt assez tôt, j'arrive chez mes grands-parents en début d'après-midi.

Du Jeudi 30 novembre au Vendredi 1 décembre : La Verpillière
Comme toujours lorsque je me pose quelques jours, le repos reste mon occupation principale. Ce qui ne m'interdit pas de bien manger ; j'ai 5 kg à reprendre. Je consulte quelques cartes pour optimiser le retour, je m'informe (ya eu une autre marée noire...), je gagne au Scrabble.

***

Samedi 2 décembre : La Verpillière - Macon
Je débute cette dernière ligne droite vers Paris à 9h20. Je compte 5 étapes avant d'atteindre les Yvelines. La traversée de Lyon, un peu crainte, ne prend qu'une demi-heure. Une piste cyclable longe la jonction urbaine entre les deux bouts de N6. Le rêve... Rhône et Saône franchis, je reprends plein Nord, toujours assisté par le vent, bien qu'il s'affaiblisse. Halte à Macon, comme je l'avais prévu ce matin.

Dimanche 3 décembre : Macon - Arnay-le-Duc
Je croise un voyageur retraité à vélo, en début de matinée. Il termine son Grenoble-Paris-Grenoble. Il joue avec un gros budget (700 Frs par jour), pour profiter au maximum des particularités gastronomiques et oenologiques des régions de son trajet. Il inaugure cette année une méthode - soit disant efficace - pour l'aider dans les montées : il passe une musique militaire américaine sur le radiocassette qu'il a fixé à son guidon. Car le Morvan n'est pas tout plat.

***

Lundi 4 décembre : Arnay-le-Duc - Auxerre
Juste des kilomètres. Je sais que plus j'avance aujourd'hui, moins j'aurai à forcer pour les deux derniers jours. Le soir je quitte la N6 pour tenter un raccourci avant Auxerre. Erreur : ça monte sur plusieurs kilomètres, je perds du temps, mais gagne un joli panorama sur la capitale bourguignonne. La ville se traverse sans peine et je termine dans un Formule 1.

Mardi 5 décembre : Auxerre - Voisins-le-Bretonneux
Je commence à pédaler vers 8h15. Ca roule bien. Je passe la matinée à m'interroger sur ma capacité à boucler le trajet ce soir. Confiant dans les grandes lignes droites, je doute dès que je ralentis dans la traversée des petites villes. Comme un marin qui sent l'arrivée avec l'apparition de mouettes, je guète les voitures immatriculées 75 pour me motiver. Melun à 15h. Corbeil à 15h30. La pluie dans la foulée. Ris Orangis à 16h. Le problème ne vient pas trop de la distance à parcourir, mais de la nuit qui tombe, et surtout de la densité de voies interdites aux vélos. Ma carte de 1978 n'est que d'une aide partielle. Je rejoins finalement mon point de départ vers 19h, avec un nouveau record : 188 km. Ce qui porte le total à 7110. A la douche !

***
Valid XHTML 1.0 Strict Valid CSS! Creative Commons License
Les illustrations sont mises à disposition sous un contrat Creative Commons.
Vous pouvez contacter l'auteur de ce site.