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Mercredi 13 septembre : Rodby - Nysted
Après deux semaines d'Allemagne, nous voilà sur un bateau. Nous avons largement occupé la traversée au nettoyage d'un de nos sacs, un pot de confiture s'étant sournoisement ouvert et vidé à l'intérieur. Puis débarquement, carte d'identité au douanier, soleil, remplacement de "Danke sehr" par "Mange tak" dans notre vocabulaire, éoliennes à tout va, et camping au bord de la mer. Une journée de 80 bornes récompensée par un dîner sur la jetée d'une plage désertée par la fraîcheur du soir.

Jeudi 14 septembre : Nysted - Vordingborg
Petit déjeuner accompagné par la pluie et un café chaud apporté par une allemande.Elle nous a repéré en train de pester contre la météo. Matinée plutôt désagréable, un vent d'est accompagne notre route, elle-même orientée vers le nord. Le terme "vent latéral" prend là toute sa saveur. D'île en île, et donc de pont en pont, nous gagnons Nykøbing. Nous y croisons un autre cyclocampeur, Maurice Magnat, qui revient du Cap Nord. Il a vécu plus de cinq mois de route en solitaire, et compte encore quelques semaines avant d'arriver dans son Isère natale. Il nous laisse un petit drapeau français que j'accroche à l'arrière de mon vélo. Le soir, je frappe à une porte. On obtient un coin de jardin et un plat chaud. L'accueil danois est bien parti pour rivaliser avec l'allemand.

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Vendredi 15 septembre : Vordingborg - Stege
Journée peu intéressante. Vent et pluie le matin. Les falaises de craie qui font la réputation de l'île de Mon nous ont à peine dédommagés des efforts consentis à lutter contre le vent d'est pendant deux bonnes heures. Rouler à 9 km/h en forçant dans une descente ne fait pas partie de nos principaux plaisirs. Le retour des falaises, par contre, fut plus confortable. Le vent participe grandement à notre progression. Installation, le soir, à côté d'une ferme dont le propriétaire, certainement fort aimable, ne parle que danois. Ce qui limite les discussions.

Samedi 16 septembre : Stege - Haslev
Route vers le Nord. Donc vent venant de notre droite. Il ne nous quitte pas depuis notre arrivée au Danemark. Nous le détestons, bien sûr, mais il est imperméable à nos insultes pourtant variées et colorées. Pour compléter la rage naissante, je commets l'Erreur. L'interface de notre appareil photo Canon juxtapose les commandes "effacer une photo" et "effacer toute la carte". Grrrr ! Deuxième fois que l'on perd des clichés. Et le vent continue. On se dit que rien ne pourra sauver cette foutue journée. On ne pensait pas à Heinrik et à sa femme, qui nous prêtent un bout de jardin et nous invitent à dîner. On passe la soirée à discuter avec eux.

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Dimanche 17 septembre : Haslev - Roskilde
Un mois s'est écoulé depuis notre départ. Les 2000 km sont atteints aujourd'hui même. Le vent aurait dû se calmer d'après les prévisions de la veille, guère meilleures au Danemark qu'ailleurs. Le soir, nous arrivons à proximité de Roskilde, d'où s'échappe une jolie vue sur le fjord du même nom. Nous cherchons alors, comme chaque soir, à se poser. Le détail de nos recherches est aussi inintéressant que compliqué, mais nous terminons dans un hôtel de la ville, après une invitation à dîner chez la famille Johanson. Hôtel danois et donc cher, où je rencontre un Allemand voyageant lui aussi à vélo, pour une plus petite distance et un plus gros budget.

Lundi 18 septembre : Roskilde - Frederiksund
Lever tardif et repos sur les berges du fjord. La Compact Flash de 32 Mo a été sauvée, par je ne sais quel enchantement, mais les données qu'elle contenait sont irrémédiablement perdues. Nous nous allégeons de 617 grammes, balance de la poste faisant foi. C'est surtout de petits fouillis inutiles dont nous nous séparons en les renvoyant sur Paris. Notre route nous mène à Frederiksund, où nous déjeunons, au bord de ce fjord que nous ne quittons plus depuis hier. Le soir est plus calme que dimanche, nous trouvons place rapidement dans une pâture à chevaux.

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Mardi 19 septembre : Frederiksund - Copenhague
Au petit matin, un fermier nous propose quelques unes (environ 150) de ces pommes. On lui explique qu'à vélo on compte les kilos et on n'en garde que 6. Puis direction Copenhague. Sa banlieue s'étend sur de nombreux kilomètres en tous sens. Ce sont ceux de l'ouest que nous traversons. On s'installe dans le camping le plus proche du centre (9 km), puis retournons faire une balade en ville. Je revois la petite sirène, toujours immobile. Le vent n'a pas cessé ; nous quitterons le Danemark jeudi matin, après une journée de repos demain, avec l'espoir d'une météo plus adaptée au vélo.

Mercredi 20 septembre : Copenhague
Matinée shopping : les températures baissent, les tee-shirts cèdent la place aux tenues chaudes et imperméables. Visite de la brasserie Carlsberg, animée par une fête d'étudiants concentrés sur les records de boissons. Nous profitons tout de même des dégustations offertes. Nous ponctuons cette journée de repos par un petit tour du côté d'Internet, dans un cybercafé envahi de Warcrafteurs.

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Jeudi 21 septembre : Copenhague - port de Copenhague
11h30 : bateau Copenhague - Helsingborg. La Suède nous ouvre ses portes. Nous aurions pu prendre le récent et déjà célèbre pont reliant les deux pays, mais il est interdit aux cyclistes à cause du vent.

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